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Cela fait des années que la communauté attendait son arrivée. Des trailers énigmatiques, des silences radio, des rumeurs sans fin... et enfin, Hollow Knight: Silksong est là. Team Cherry a pris son temps, mais l'équipe australienne livre une suite qui défie les attentes et redéfinit ce que peut être un metroidvania indépendant en 2025.

 

Hornet, l'héroïne que Hallownest mérite

Exit le Chevalier muet, place à Hornet, la princesse guerrière déjà rencontrée dans le premier opus. Plus rapide, plus agile, et surtout plus expressive, elle offre une toute nouvelle manière d'explorer le monde. Son gameplay se base sur la fluidité et la verticalité, avec des mouvements acrobatiques et une mécanique de craft d’objets à la volée, rendant le combat plus dynamique et stratégique.

Les fans de Hollow Knight retrouveront une ambiance familière, mais le changement de protagoniste renouvelle totalement l’expérience.

Un nouveau royaume : Pharloom, aussi beau que cruel

Silksong nous entraîne dans Pharloom, un royaume lumineux et baroque, en contraste total avec l’obscurité oppressante de Hallownest. Mais ne vous y trompez pas : derrière les temples dorés et les forêts d’ambre se cachent toujours des secrets, des pièges mortels et des boss d’une difficulté redoutable.

Team Cherry prouve encore une fois son sens inouï du level design. Chaque zone regorge de raccourcis, d’énigmes environnementales et de chemins cachés. L’exploration est gratifiante, et chaque recoin peut cacher une nouvelle histoire... ou une mort brutale.

Une direction artistique toujours aussi magistrale

Pas de 3D tapageuse ni d'effets de lumière clinquants ici. Silksong reste fidèle à son style 2D peint à la main, avec des animations ultra fluides et une patte artistique unique. Les nouvelles créatures sont à la fois adorables et effrayantes, et l’ambiance sonore (encore signée Christopher Larkin) enveloppe le joueur d’un cocon mélancolique et envoûtant.

Un bestiaire colossal et un défi à la hauteur

Plus de 150 nouveaux ennemis, chacun avec ses patterns et ses pièges. Certains boss sont de véritables puzzles à eux seuls. Hornet étant plus mobile, le jeu pousse à une maîtrise presque chorégraphique du combat. Les affrontements sont nerveux, intenses, et souvent épiques.

Bonne nouvelle : le jeu offre plusieurs niveaux d’assistance optionnels pour les nouveaux venus, sans jamais sacrifier la rigueur des mécaniques.

Du contenu ? Une montagne.

  • Une histoire principale de 20 à 30 heures selon votre rythme d’exploration.
  • Des quêtes secondaires à foison avec des personnages attachants et parfois inquiétants.
  • Un mode Arena, un New Game+, et même une fonction "Silk Trials" pour les speedrunners.

Tout cela dans un jeu vendu à prix indé, sans microtransactions, sans artifices.

Conclusion : un chef-d'œuvre artisanal

Hollow Knight: Silksong n’est pas juste une suite : c’est une déclaration d’amour au genre metroidvania, à la communauté des joueurs, et à l’art du jeu vidéo indépendant. Team Cherry a pris son temps, mais le résultat est à la hauteur – voire au-delà – du mythe qu’il est devenu au fil des années.

 

 

Ervin Perez

Ecrivain de talent